Suis-je condamnée, condamnée a rester perdu condamnée a fuir, condamnée a avoir peur, à ne connaître plus que le malheur et la haine qui m’assouvissent, a ressentir cette douleur qui me transperce le cœur,condamnée à regarder les autres vivrent dans cette hypocrisie qu’est le monde,  cette lâcheté ,cette fausseté, toutes ces conversation puériles, inutiles, stériles suis-je condamnée a les écouter, à voir le monde s’écroulait devant mes yeux , d’ailleurs ou vas le monde ?

Elle se regarde dans le miroir et pourtant elle ne reconnaît pas. Qui est elle vraiment ? Elle ne le sait saura peut être jamais mais est ce réellement important. Elle essaie de sourire mais elle a l’impression de ne plus se voir, tout s’obscurcit autour d’elle. Doucement elle se laisse aller a  cet état afin d’en exploité tous les méandres, elle s’assoit, n’a plus la force de se tenir debout, des gouttes ruissellent sur son visage ombrageait, .Mais elle en a marre,marre de faire exprès ,marre de faire semblant,ce monde est si cruel ?Elle ne se supporte plus ou plutôt ne supporte plus ce qu’elle est devenue. Alors durant un instant elle réfléchit, tout semble si noir et en même si beau si vrai et si profond, elle se laisse transporter dans un monde qui parait si réel, soudain une faible lumière l’éclaire tendrement, elle ne veut pas repartir ici elle se sent chez elle, ici elle est même, elle se sent revivre mais soudain retombe dans cette triste réalité. La vie a-t-elle un sens ? Elle ne le sait pas et pourtant recherche depuis si longtemps cette réponse, un temps qui semble à tout jamais enfui dans ce néant inévitable, ce néant qui l’aspire au plus profond, ce néant qui l’émerveille, c’est si beau !!Sa façon de voir le monde est une apologie du néant, il est la présent derrière  toutes les hypocrisies et futilités de la vie,il est la pour apaiser,quand la réalité veut provoquer, aimer quand elle est la pour haïr, haïr quand elle est la pour aimer,être vrai quand elle est fausse car tout est faux,en un instant  tout s’est envolé, il ne reste plu rien, sauf ce néant qu’elle contemple en souriant ,elle se sent revivre,elle est enfin elle,depuis si longtemps elle attendu, elle enfin prête…

Le début du cauchemar arriva deux mois plus  tard lorsqu’on annonça les fiançailles de Salima avec cet individu qui s’appelait «Lamine », elle ,ne le connaissait mais elle savait une chose c’est qu’elle ne l’appréciait pas,il était dédaigneux et arrogant, d’un caractère insupportable, elle se demandait comment elle pourrait vivre avec un homme pareil,mais ce soir, ce n’était pas à ça qu'elle pensait, elle voyait toute sa famille si heureuse qui lui souriait qui l’enviait même,l’envier ?Comment pourrait-on l’envier, c’est elle qui les enviait, elle était censée passait toute sa vie avec un homme qu’elle n’aimait pas qu’elle n’appréciait pas et qu’elle ne connaissait même pas, et pourtant !C’était là son devoir, son devoir d’épouse, lui avait dit sa mère .Son devoir ?Elle avait envie d’en rire, comment pourrait-elle fonder une famille avec cet homme, cet inconnu, et surtout le pire de tout, ce qui l’épouvantait le plus,  comment pourrait-elle avoir des rapports sexuels avec lui, elle en était écoeuré, rien que l’idée de l’imaginer avec lui, ça lui donnait envie de vomir.